Pourquoi tant de morts ?
Nous avons nous, les associations, l'obligation de rechercher les causes de ces morts et les failles du système. En n'ayant pas simplement le soucis de parer au plus pressé : abriter les SDF. Il faut aussi les accompagner. Cela implique sans doute une réforme du système. Cela implique aussi de rechercher des éléments de réponses existants dans certaines expériences innovantes que ce soit au niveau de l'hébergement (Aux captifs la libération et son centre de Valgiros, Habitat et Humanisme: un logement pour bâtir un avenir) ou dans des propositions. En tout cas un débat contradictoire entre l'état et les associations doit avoir lieu.
On ne connait pas grand chose du monde de la rue, peut être par manque de suivi dans l'information. Ce qui fait dire qu'on en est encore au stade du "bricolage".
Les causes des décès nous les connaissons mal. Parmi les morts plusieurs ont renoncés à appeler le 115.
Le logement à l'hôtel ne permet pas un suivi régulier. La chaine du logement est bloquée. Il est illusoire de croire qu'en les abritant on réglera le problème. Il faut rétablir la confiance disparue, et les réconcilier avec la société bref leur donner les outils nécessaires à leur reconstruction personnelle.
Si le logement stable et digne ( l'espace d'un chez soi ) est une nécessité l'accompagnement individualisé en est une autre. Or la société fait semblant de croire qu'héberger c est habiter. Héberger dans l'urgence c'est maintenir dans un état de dépendance car il n'y a ni autonomie, ni liberté, ni responsabilité.
On entend dire souvent " c'est assez bon pour les gens de la rue"
Accepterions nous, pour nous les conditions de survie que nous leur imposons ? Devrons nous jusqu'à la fin les considérer comme n'étant pas digne d'être à la fois hommes et citoyens ?
En tout cas la pensée unique les considère comme d'éternels assistés et par la même refuse toute reconstruction à ces hommes, ces femmes et ces enfants.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire