Entre surconsommation et idolâtrie mercantile, le mois de décembre semble bien chargé. Le bon père Noël «made in coca cola» encombre notre vue que ce soit dans les catalogues, les magasins ou à la télé.Ce père Noël tout droit descendu du ciel nous détourne de l’essentiel. La féerie tant de fois annoncée nous fait presque oublier le culte du tiroir caisse. Je lisais un tract d’une société qui s’intitulait infos parents. Il est dit en substance que le principe de la consommation durable s’applique aisément à la période des fêtes de fin d’année. Emballer bénévolement les cadeaux, acheter des jouets équitables dont les enseignes reversent une partie de leur recettes à des associations ou encore faire du volontariat le soir de Noël. Un moyen idéal de donner le goût de la solidarité et du désintéressement. Je me posais alors la question « pourquoi le soir de Noël ?».
Pour laver nos errements quotidiens du reste de l’année, où nous oublions allègrement les plus démunis. Ne serait ce pas encore une ruse du système pour laver nos consciences d’une surconsommation effrénée ?
Qu’est ce qui fait que nous ne penserions qu’aux plus pauvres le soir de Noël ?
Ah oui, suis je bête, parce qu’un homme est né Jésus Christ....
Guy Gilbert nous dit « l’église est trop repliée sur un seul milieu, sur des communautés chaleureuses, mais souvent coupées de tout un monde pour lequel Jésus est venu en priorité»
« Notre maladie de chrétiens européens, c’est bien de flirter juste assez avec les exclus de nos sociétés pour nous en préoccuper, prier pour eux et les magnifier.Mais nous en restons là la plupart du temps. Notre vie ne change pas.»
Je le suis complètement dans son raisonnement. Ce sont des évidences mais pas pour tout le monde. Bien sur je ne me sens pas supérieur à mes frères car moi aussi je m’égare parfois dans ces grands temples de la surconsommation. Mais j’ai bon espoir de m’éveiller petit à petit. En étant dans la rue régulièrement près des plus démunis, je me laisse évangéliser par leurs vies le temps de comprendre que Dieu est en eux.
Pour moi Noël devient un jour comme tous les autres à ceci près que la naissance du Christ me rappelle à chaque instant que je dois m’éveiller toujours un peu plus.
Le Noël de l’accueil de rue du 23 décembre prend alors une saveur toute particulière pour celui qui dans l’écoute silencieuse, est auprès de ses frères exclus....
Super article, texte bien écrit ! C'est de toi ? En tout cas j'aime beaucoup
RépondreSupprimerhé oui on se sert de noël pour se rattraper d'avoir ignoré les miséreux pendant tout le reste de l'année...et on surconsomme jusqu'a en fait des crises de fois et rendre encore plus riche les grosses sociétés !!!
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