Leurs mots pour le dire
« Je ne peux plus avoir de passé puisqu’il n’a plus aucun lien avec ce que je vis aujourd’hui. Je n’ai pas de
futur, je n’ai aucun moyen de l’organiser. Quels projets pourrais-je faire ? Je n’ai aucun moyen de les mener
à bien. Il me reste l’instant présent. Mon espace s’est rétréci. L’hébergement la nuit me permet tout juste de
dormir mais en fait je n’ai plus de lieu où vivre. Plus d’endroit où conserver quelques objets extérieurs à moimême
: plus de placards ni de maison. Il me reste sur la planète l’endroit où reposent mes pieds. Pour occuper
un peu plus d’espace sur la terre, je dois m’étendre sur le sol.
Je n’ai plus rien. Ce qui est à moi, c’est mon corps, l’endroit où je me tiens, l’instant pendant lequel je respire.
(…) Le temps, c’est celui de ma barbe qui pousse, celui des besoins du corps : il faut bien uriner ! Cela
marque les heures tout au long de ces journées où il ne se passe plus rien d’autre que la marche de ces
horloges biologiques. »
Le dit de la cymbalaire, Charles MERIGOT, 2005
Je trouve cet article très sympa, j'aime bien les paroles...merci des articles récent que tu mets et que je trouve toujours aussi bien les uns que les autres.
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