VALGIROS : un nouveau centre d’hébergement à Paris

Aux captifs la libération prend en charge la gestion et l’animation d’un nouveau lieu de vie, Valgiros. Objectif : donner aux personnes ayant vécu dans la rue l’espace et le temps nécessaire pour se reconstruire et trouver une nouvelle autonomie.

Aller à la rencontre des personnes de la rue, les mains nues, pour leur témoigner la dignité qu’elles revêtent à nos yeux, reste le ressort fondamental de l’action d’Aux captifs, la libération.

Depuis plus de vingt-cinq ans cette intuition initiale s’est enrichie de plusieurs actions : l’accompagnement social pour donner aux personnes rencontrées des outils leur permettant de progresser, à leur rythme, dans la résolution de leurs problèmes de santé, d’emploi, de logement ou de relation, mais aussi les programmes leur permettant de reprendre contact avec une vie culturelle, sociale, amicale ou spirituelle.

Dans un contexte social qui a fortement évolué, les "Captifs" souhaitent aller encore plus loin dans l’accompagnement en offrant à certains un espace-temps de tranquillité pour leur permettre de rassembler leurs énergies, de faire le point et de programmer leur retour vers une autonomie la plus large et la plus rapide possible.

C’est dans cet esprit que les "Captifs" vont prendre en charge d’ici mi-2010 un centre d’hébergement de stabilisation au cœur de Paris, rue de Vaugirard. C’est le projet Valgiros.

Le bâtiment, aujourd’hui en cours de rénovation, pourra héberger jusqu’à 32 personnesdont un tiers seront des bénévoles car, fidèles aux intuitions de Patrick Giros, les "Captifs" ont souhaité que Valgiros puisse accueillir des personnes venant de la rue en cohabitation avec des bénévoles.

Ces bénévoles résidents, qui garderont en journée une activité professionnelle ou sociale extérieure aux "Captifs", auront essentiellement une mission d’écoute et de soutien mais ils participeront surtout, par la gratuité de leur présence et le simple partage des gestes de la vie quotidienne, à la démarche de revalorisation de soi qui est le préalable à toute resocialisation. Ils travailleront en étroite collaboration avec l’équipe de trois salariés qui sera chargée du suivi social ainsi que de la gestion et de l’animation du centre.

Ce projet important manifeste la volonté des Captifs de demeurer toujours innovants dans la lutte contre l’exclusion au service des plus fragiles.